
Pourquoi se compare t’on aux autres ?
> On est des êtres sociaux
On peut difficile trouver un comportement davantage humain que celui de se comparer aux autres personnes. Cela vient du fait que nous sommes des êtes sociaux, et que naturellement nous créons des liens avec les autres.
Néanmoins beaucoup d’hypersensibles, notamment les personnes introverties, apprécient également le fait d’être seul. je l’évoque rapidement mais ce n’est pas le sujet de l’article.
Et les personnes hypers comme les autres personnes, ont une tendance naturelle à se comparer aux autres. Pour les hypersensibles, la comparaison a souvent pour but de se rassurer notamment quand on n’est pas tout à fait sûr de soi.
Et comme on est curieux de notre environnement, on a une tendance bien naturelle à observer ce que font les autres. Ce qui fait qu’assez naturellement on se met à comparer les autres avec ce qu’on connait déjà, c’est-à-dire en général et en tout premier lieu : nous.
Comme tout part de notre regard, on se met à faire des comparaisons avec ce qu’on fait, ce qu’on vit. Parce que naturellement c’est notre référentiel à nous.
Le truc avec la comparaison, c’est que bien souvent on l’a pleinement intégré notre façon de fonctionner. Et la raison est sans doute parce que l’on évolue toutes et tous dans une société de compétition.
> De la compétition nait la comparaison
La compétition est finalement présente partout et pas seulement dans le sport. Par exemple le système scolaire basé sur la notation, de fait classe les élèves en bons ou en mauvais élèves.
Il y a également le marché du travail met en concurrence les demandeurs d’emploi sont mis en compétition pour l’obtention d’un emploi. Il en est de même pour les salariés d’une même entreprise, qui sont souvent mis en compétition.
Et évidemment je ne parle des entreprises elles-mêmes, qui sont en concurrence avec d’autres entreprises sur un plan commercial, économique.
L’idée de cet article ce n’est pas de taper sur la compétition, c’est simplement de dire que de ça que naît la comparaison. Et ce qui est certain c’est que très souvent, nous les hypersensibles nous n’aimons pas la compétition. Nous y sommes bien souvent assez hermétique, et pas du tout à l’aise avec.
Et comme il y a une mise en concurrence qui est exercée, qu’elle soit voulue ou qu’elle soit plus indirecte. Elle amène inévitablement à se comparer aux autres.
Dans une fratrie, bien souvent les frères et soeurs se disputent, s’envient et parfois même se jalousent, pour obtenir l’attention de leurs parents. et surtout pour être sûr d’être aimé par eux.
La comparaison amène à se mettre une pression, pour être meilleur que l’autre. Dans notre exemple de la fratrie, on pense qu’il faut être « meilleur » que ses frères et soeurs pour pouvoir être aimé.
Et naturellement c’est pour ça que les échecs font aussi mal, c’est parce que bien souvent on les compare aux réussites des autres. Et là on commence à toucher du doigt le vrai problème que pose la comparaison.
Le véritable problème qu’elle pose, c’est que très souvent ce n’est pas de la simple comparaison. le plus souvent se comparer c’est se trouver moins bien que les autres.
le problème de la comparaison c’est l’autodénigrement
> Les réseaux sociaux : un miroir déformant
Même s’il n’y a pas que les réseaux sociaux qui posent problème, ils viennent tout de même renforcer ce phénomène, comme un miroir grossissant. En réalité les réseaux sociaux agissent souvent comme un miroir aux alouettes.
Sur Instagram par exemple, pas mal de personnes font le choix de n’exposer que le positif de la vie et ce qui pourrait donner envie aux autres. Ils ou elles laissent volontairement (ou inconsciemment) de côté les autres aspects de leur vie, surtout les aspects négatifs.
L’utilisation des réseaux peut finir par nous donner l’illusion que la vie des autres est parfaite. Ce qui naturellement amène à comparer la vie supposée parfaite des autres à la sienne, avec pour conséquence de nous amener à nous juger négativement, et à nous dénigrer.
Et encore, là je ne parle pas de devenir envieux ce qui est quelque chose de naturel, voire de jalousie (Et la jalousie, c’est pas très mignon).
Mais voilà les réseaux sociaux restent une illusion, puisque chacun n’y montre que ce qu’il veut bien montrer. Ils ou elles ne montreront pas leurs problèmes et leurs moments de déprime et détresse.
Et pour peu que vous ayez une faible estime de vous-même, vous ne verrez en vous que vos soucis et vos échecs sans même voir que vous avez des réussites. La comparaison devient totalement biaisée, puisqu’elle ne repose pas sur ce qu’est la vie réelle de chacun.
Et puis finalement au delà des réseaux, ce qu’il faut avoir en tête c’est qu’on ne connait pas la vie des gens.
> On ne peut que faire des suppositions
Le principe, c’est qu’on ne connait pas ce qui se passe dans la vie des gens, notamment une fois qu’ils ferment les portes de leur maison. Et comme on ne sait pas et que la nature a horreur du vide, on ne peut que faire des suppositions.
On se contente de supposer en fonction de ce qu’on connait de la personne, de ce qu’on voit, et par rapport également à nos expériences passées. Quelquefois même notre intuition peut avoir été tout à fait juste.
Néanmoins ce n’est pas suffisant pour connaître la personne, et la réalité qui ne fait pas franchement plaisir à notre ego (outch) c’est qu’on ne sait rien des gens.
Et surtout bien souvent on se construit une image des autres bien plus reluisante que ce qu’elle est en réalité. Et c’est à partir de cette illusion de cette partie immergée de l’iceberg des autres, qu’on se compare.
Cela vous est peut-être arrivé de connaitre des couples qui avaient l’apparence du couple parfait, et dont on découvre après coup que la relation n’était pas saine.
On voit bien que c’est biaisé puisqu’on se compare à ce qu’on suppose savoir des autres, à la réalité qu’ils montrent et que vous percevez.
Le troisième accord toltèque tiré du livre « Les 4 accords toltèques » de Don Miguel Ruiz, c’est justement : « Ne faites pas de supposition ». Et c’est logique puisque la supposition reste une illusion, mais on en reparle un tout petit peu plus dans le prochain chapitre.
Dans tous les cas, comme le fait de se comparer aux autres nous amène à nous autodénigrer, c’est bien à notre estime de soi qu’il va falloir être attentif. Et voici 5 clés pour vous y aider.
1 Essayer d’arrêter ses habitudes qui vous font du mal
Dis comme ça cela parait évident mais pourtant tout changement commence quand on commence à cesser d’avoir des habitudes qui ne nous font pas forcément de bien.
On a parlé tout à l’heure des réseaux sociaux, et il ne s’agit pas non plus de les diaboliser à tout prix. Parce qu’au fond tout dépend l’usage que l’on en a, les réseaux sont aussi un bon moyen de découvrir des créateurs de contenu, et un bon moyen de rester en contact avec les personnes.
Néanmoins si vous sentez que ça commence à vous peser, voire à vous faire du mal. Cela peut être une bonne idée de les limiter afin de préserver votre santé mentale.
Là c’est en prenant du recul sur vous-même que vous saurez si vous avez besoin de vous en éloigner ou non.
On a également parlé des des suppositions, et c’est aussi quelque chose qu’il vous faudrait éviter au maximum.
Je vais essayer de ne pas trop radoter en vous répétant ce qui était écrit dans le chapitre précédent. Mais en gros on ne connait pas la vie des gens, et bien souvent nos comparaisons sur des illusions et ne sont pas la réalité.
Prendre l’habitude de ne pas se comparer est aussi une bonne idée, parce qu’on est tous unique avec une histoire et un passé différent. On n’a pas la même personnalité ni le même vécu, donc c’est pas franchement pertinent de comparer deux personnes différentes.
Plutôt que de se comparer ce qui peut être intéressant de faire ça serait de s’inspirer de vous voyez de positif chez les autres et que vous voudriez atteindre. Dans ce cas là, on ne se compare pas réellement, et évidement on ne se trouve pas moins bien que l’autre.
Dans ce cas-là, on le voit comme un moteur comme quelque chose qui nous motive, et pas quelque chose qui va venir vous mettre une pression ou vous saper le moral.
2 S’appuyer sur les proches de confiance
Si vous avez la chance d’avoir quelqu’un (ou plusieurs personnes) dans votre entourage, qui vous apprécient comme vous êtes et qui vous complimentent pour ça. Et bien essayez de garder ces personnes auprès de vous, car c’est précieux.
Et si vous êtes comme moi et que votre premier réflexe c’est d’avoir du mal à y croire, parce que vous ne le voyez pas vous-même. Parce que vous avez peut-être tendance à vous sous-estimer et vous voir moins bien que ce vous êtes.
Déjà dites vous que l’auteur de cet article a tendance à être comme vous, donc vous n’êtes pas seul dans ce cas et c’est pas si grave. Et surtout essayer d’accepter ce que la personne vous dit.
Partons du principe qu’en général (et sauf exception bien entendu) les gens sont sincères, et que donc ça serait dommage et même blessant pour eux de ne pas les croire.
Autorisons-les à avoir une meilleure opinion que celle qu’on a de nous-même.
Et si vous n’avez pas ce genre de personne dans votre entourage, dites vous que rien n’est définitif.
Et de toute façon au fur et à mesure que vous allez évoluer dans votre vie, certaines personnes vont en sortir et d’autres y entrer. Vous verrez que vous allez laisser rentrer les bonnes personnes pour vous, et que les autres sortiront de votre vie.
Et le mieux c’est d’essayer d’être vous-même cette personne, cette personne qui vous fait du bien.
3 Respecter son propre rythme
Une des façons de ne plus se trouver moins bien que les autres, c’est justement de reporter l’attention sur nous-même plutôt que sur les autres.
Ca commence par essayer de voir ce qu’on a accompli et en être fier, et faire même la liste de tous les progrès accomplis. De voir même tout ce que vous avez réussi à faire alors que vous ne pensiez pas y arriver.
Pour ma part pendant des années j’étais persuadé que je n’aurai jamais le permis de conduire. Et bien évidemment mon premier réflexe c’était de me comparer aux autres, et pas en bien. Je me trouvais moins bien que les autres, qui eux arrivaient à l’obtenir et pas moi.
Finalement il a fallu plusieurs échecs et il a fallu laisser passer plusieurs années, le temps que je me sente prêt. Et j’ai fini par l’obtenir alors que des années en arrière cela me semblait impensable.
Tout ça pour vous dire que dans la vie rien n’est jamais définitif, et qu’à partir du moment où on sort de cette logique de comparaison et qu’on respecte son propre rythme. Alors on peut tout à fait se libérer des étiquettes que l’on s’est collées à la peau, et réussir ce qu’on pensait échouer.
Sans doute aussi que de votre côté, vous avez réalisé des choses dont vous vous pensiez incapable dans le passé, dites vous que c’est une force.
4 Pratiquer la gratitude
Pratiquer la gratitude est également que chose de tout bête à faire, mais qui fait pourtant un bien fou. Le principe c’est simplement de prendre un pas de recul et de remarquer la chance que l’on a d’avoir telle chose ou telle personne.
Souvent il arrive qu’on remarque les choses qui nous rendent heureux, qu’une fois qu’on les a perdues. Il faut avouer que c’est toujours dommage de ne pas s’en rendre compte avant.
Vous pouvez mettre en place une belle habitude, en notant tous les soirs dans un carnet trois choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant(e) aujourd’hui.
Cela prend quelques minutes seulement, et le fait d’en faire de prendre l’habitude de savoir voir le positif d’une situation, va considérablement vous aider dans votre évolution.
5 Respecter ses valeurs
Pour sortir des comparaisons ce qui peut vous aider c’est de garder en tête que vous avez une vie différente, sans doute aussi parce vos valeurs le sont également.
Alors comparer sa vie à des personnes qui ont un train de vie luxueux, n’est pas forcément une bonne idée, si de notre côté nos valeurs et nos objectifs ne sont pas ceux-là. Ce qui compte ce sont vos valeurs et ce qui est important pour vous, et ce ne sont pas forcément les mêmes que celles valorisées par la société.
Après ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas avoir plusieurs objectifs ou plusieurs valeurs différents. Mais pour chaque valeur, chaque personne placera le curseur à des niveaux différents selon si c’est important pour elle ou non.
C’est pas mal d’avoir en tête cette image de curseur, ça permet d’avoir en tête ce qui est prioritaire pour nous et ce qui est seulement secondaire. En se focalisant sur ce qui est le plus important pour nous, on rentre en nous même en sortant des comparaison néfastes pour nous, et on avance.
Ping : Hypersensible : comment arrêter de juger et de critiquer ?
Ping : Pourquoi les hypersensibles ont besoin de solitude ?
Ping : Hypersensible : les 5 habitudes à arrêter pour être heureux
Ping : Hypersensible : Pourquoi l'amour est une galère ?