Pourquoi les hypersensibles ressentent le besoin d’être seul ?

Apprécier etre seul hypersensible

Une étude récente montre qu’environ 4 français sur 10 se sent seul, et comme l’explique l’article en lien le taux encore + élevé chez les jeunes. Ce phénomène ne concerne bien-sûr pas que la France.

C’est un fait les gens se sentent de + en + seul, et c’est peut-être également votre cas.

Dans pas mal de cas ce sentiment de solitude est bien réel, et l’on est dans une situation où l’on subit le fait d’être seul. Avec des conséquences sur la santé mentale comme expliqué dans l’article en lien.

Pourtant si vous êtes hypersensible et de nature plutôt introverti, vous ressentez peut-être régulièrement ce besoin de vous isoler. Et dans ce cas, être seul aura aussi des effets positifs dont on parlera tout au long de cet article.

La solitude peut bien-sûr avoir un côté assez effrayant, néanmoins n’ayez pas peur d’explorer cet élan que vous avez en vous. Et c’est tout à fait normal qu’elle vous fasse peur vu que vous n’en avez pas forcément l’habitude, et surtout la solitude est loin d’être valorisée par la société.

La solitude est mal vue socialement

> Etre entouré est bien plus valorisé

Vous l’avez sans doute remarqué mais la société valorise pas mal le fait d’avoir un grand cercle amical, et d’être aimé par tout le monde. Si comme pour moi ça n’est pas votre cas, on peut vite se sentir un peu différent, en décalage.

La société a également tendance à donner de la valeur aux gens qui ont reçu l’approbation des autres.

A l’inverse donc le fait d’être seul n’est pas franchement valorisé, et puisque les gens seuls ne reçoivent pas l’approbation des autres, ils ont tendance à rester seul. Le fait d’être seul auto-entretient comme dans une espèce de cercle vicieux vilain pas beau.

Aujourd’hui par exemple être célibataire est encore très souvent mal vu par rapport au fait d’être en couple. Bref le fait de ne pas correspondre à la norme valorisée par la société vous expose aux questions de tata Gilberte, qui vous demande « quand vous allez vous marier et avoir des enfants ».

Or dans toutes les familles il y a toujours une « Tata Gilberte », pour vous faire remarquer que vous êtes en décalage par rapport aux normes de la société.

Idem pour la personne qui passe un week-end seule pendant que d’autres font des soirées avec leurs amis. Cette solitude n’est pas forcément comprise par les autres, ni acceptée et elle est même parfois stigmatisée, même quand il s’agit d’un choix volontaire.

Pourtant se retrouver seul est loin d’être une si mauvaise chose que ça. Surtout qu’en tant qu’hypersensible, vous avez parfois l’impression d’être sollicité par trop de choses.

> La sur-stimulation des hypersensibles

Le travail, les transports, le bruit, l’entourage, les sens stimulés en permanence, les émotions des autres … vous le constatez en tant qu’hypersensible la liste de ce qui vous demande de l’énergie est longue.

Alors quand on met bout à bout toutes ces choses-là, il est tout à fait normal de finir par se sentir fatigué. Et de ressentir le besoin de se retrouver seul et pour pouvoir se reposer réellement.

Et c’est dans ces moments-là que vous serez obligé d’assumer votre différence par rapport au fonctionnement classique. Vous en avez besoin de ce repos, alors choisissez vous en premier.

Mais ça demande une force de caractère, parce que rien ne nous invite à nous retrouver seul. C’est même dans ces moments-là que nos écrans s’invitent dans nos vies, comme une présence qui nous empêche de faire cette expérience de la solitude.

Mais pas il n’y a pas forcément besoin d’être réellement seul, pour ressentir ce sentiment de solitude. Parfois il arrive qu’on soit entouré de personnes qui nous font nous sentir seul, parce que la relation avec eux est malsaine ou toxique.

« La solitude ne me pèse pas lorsque je suis seul avec moi, mais lorsque je me sens seul au milieu de tous »

Régis Carlo

Comme le dit cette citation, dans ces cas-là finalement on finit par se sentir mieux en étant seul. Surtout qu’en tant qu’hypersensible, on a d’avantage besoin de période calme et de tranquillité.

1 Le besoin de calme et de tranquillité

Souvent les hypersensibles ont un sens (voire parfois plusieurs) qui sont plus développés que les autres. En tant qu‘hypersensible on est donc + stimulé au niveau sensoriel que la plupart des personnes.

Pour beaucoup nous sommes également empathique, ce qui fait que nous pouvons être affectés par les émotions des autres. Notamment les émotions négatives comme la colère ou la tristesse.

Et comme nos vies sont généralement, on finit par avoir accumulé bien trop d’émotions négatives en nous. Parfois même il s’agit de pensées et de préoccupations qui tournent en boucle dans notre tête et qui finissent par fatiguer.

Vous savez c’est les mêmes qui s’invitent dans notre tête à 3 heures du matin pour nous empêcher de dormir (la team insomniaque, on est ensemble)

Si comme moi vous êtes plutôt introverti, il y a également des chances que votre sociabilité soit en quelque sorte limitée. En gros votre sociabilité la batterie d’un téléphone portable qui finit par se vider à force d’être au contact des autres.

C’est parce que les hypersensibles doivent gérer cette fatigue, qu’ils ont besoin de moments de calme où on se retrouve davantage seul. Dans ces moments-là, la solitude est notre chargeur pour remonter petit à petit la batterie de notre téléphone.

Ce sont des moments qui nous servent à nous retrouver face à nous même, et à nous aider à mieux nous connaitre.

2 Le besoin de mieux se connaitre

Le fait de se retrouver seul permet simplement de savoir qui on est, et sans doute aussi de savoir où on en est dans sa vie. On rentre dans une phase d’introspection une espèce de dialogue intérieur, qu’il est impossible de faire lorsqu’on est au contact avec d’autres personnes.

Et c’est difficile parce que l’être humain est par nature un être social, qui a aussi besoin de relations avec les autres. Rester seul est presque contre-intuitif

Seulement il y a des moments dans sa vie où on a besoin de se retrouver soi-même face à soi. Et c’est dans ces moments-là que l’on commence à changer et à décoller de vieilles étiquettes que l’on avait collé sur nous et parfois sur les autres.

Ce sont des moments où on cherche à retrouver qui on est vraiment et à remettre en cause les choses qui ne nous conviennent pas dans notre vie. Mais ces périodes de grand changement nous placent dans un certain inconfort, et font ressurgir de vieux fantômes

Vous savez les fantômes de nos vieilles blessures, de nos traumatismes non guéris, des vieilles peurs que l’on a tous et qui se sont vissées au fond de notre ventre. Cette peur que l’on peut avoir d’être rejeté, abandonné, voire trahi par quelqu’un.

Il est logique que beaucoup de gens n’aiment pas être seul, parce que c’est dans ces moment-là que les fantômes remontent à la surface. Malheureusement ce n’est pas parce qu’on ne veut pas les voir, qu’ils n’existent pas.

C’est idem pour les étiquettes que les autres ont collé sur nous ou que les autres ont collé sur nous. Ce n’est pas parce que les autres ont dit de nous que nous étions susceptible, que nous ne pouvons pas évoluer et l’être moins.

Le timide que j’étais et à qui on a collé cette étiquette a réussi à évoluer à être quelqu’un de moins timide, même si je reste d’avantage introverti qu’extraverti.

C’est en ça que la solitude est utile, elle sert à décoller de vieilles étiquettes collées sur nous, dont on ne veut plus parce qu’elles ne nous correspondent pas ou plus. Parce que nous ne sommes pas des étiquettes, nous sommes simplement nous-même.

Et ce n’est pas parce qu’on se retrouve seul, que l’on cesse de faire quoi que ce soit, au contraire.

3 L’envie de faire des choses seul

Le fait de vous retrouver dans un espace de calme et de tranquillité, permet de laisser de la place pour l’expression de votre créativité. L’art est un formidable moyen de se libérer de ses émotions pour essayer de les transformer en quelque chose de beau.

Et peu importe le moyen d’expression : dessiner, peindre, sculpter, écrire, danser ou faire du théâtre … etc, l’essentiel c’est trouver un terrain pour exprimer ce qu’on ressent.

Et peu importe que vous ne soyez ni Mozart, ni Van Gogh, c’est important de ne pas vous juger sur votre supposée absence de talent artistique. Laissez tomber ce juge intérieur, et exprimez selon l’art qui vous parle et selon vos envies.

De mon côté je sais que je n’ai pas de talent particulier pour le dessin loin de là, pour autant si je ressens en moi un élan qui me pousse à dessiner, et bien je le ferai. Et si la petite voix qui dit que je suis nul en dessin vient à se réveiller, je ferai en sorte de ne pas l’écouter et je continuerai.

Faire de l’art c’est se servir de ce qu’on ressent et de l’exprimer sous une forme artistique, c’est un travail qui permet de s’en libérer.

Bien évidemment il y a énormément d’activité que l’on peut faire seul et qui nous permettent de se sentir bien. Pour certains ça sera le fait de faire du sport, qui va provoquer en eux un bien-être corporel et mental.

Mais cela peut-être le fait de se balader en pleine nature et le contact avec les animaux qui font baisser notre niveau de stress et d’anxiété et nous font sentir bien, tout simplement.

Le plus important c’est de faire ce que vous aimez et qui vous font du bien. Si par exemple votre plaisir est de cuisiner, alors faites-le, vous avez le droit de vous faire du bien.

Et même si c’est difficile essayez de ne pas vous limiter par ce que pourrait être le regard des autres.

Si par exemple un film vous intéresse au cinéma, vous pouvez y aller même si personne ne vous accompagne. Et si vous n’aviez jamais fait ce genre d’activité seul, vous serez fier du chemin parcouru.

On a souvent tendance à accorder bien trop d’importance au regard que peuvent porter les gens sur nous. Peu importe les jugements des autres, l’essentiel c’est de prendre les meilleurs décisions, celles qui vous correspondent et vous font du bien.

4 Pouvoir prendre les meilleures décisions pour vous

Maintenant qu’on commence à s’apporter à soi-même de la bienveillance, et à ne plus se juger aussi durement, on commence naturellement à voir un peu plus loin. On arrête de vouloir se comparer aux autres, et on commence à voir plus clair sur ce que sont nos valeurs et ce à quoi on aspire dans notre vie.

C’est aussi dans ces moments-là qu’on retrouve davantage d’estime de soi et donc de l’élan pour commencer des changements.

C’est le fait de prendre soin de vous dans un état de sérénité et de tranquillité. qui vous aide à voir les problèmes d’un point de vue totalement différent qu’auparavant. Vous voyez des choix et des options qu’auparavant vous ne pouviez pas voir, et qui seraient positives pour vous .

C’est parce que vous vous êtes retrouvés que vous pouvez prendre des décisions davantage adaptées pour vous, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel.

Il s’agit du point de départ vers de nouveaux projets, et on ne parle pas forcément de grands bouleversements. Cela aide aussi à renforcer nos relations avec les autres.

5 Pouvoir être mieux avec les autres

Le fait d’avoir pu prendre du temps pour mieux se connaître, nous aide dans nos relations avec les autres.. En effet, comme on est d’avantage nous-même, les relations aux autres peuvent se construire de façon plus authentique.

A l’inverse certaines personnes s’éloigneront ou parfois sortiront de votre vie, ce qui peut laisser une impression de vide dans votre vie.

Mais ça n’est que temporaire, car puisque vous vous êtes lancé dans un nouveau projet ou de nouvelles activités, vous rencontrerez forcément des nouvelles personnes. Des personnes qui correspondront mieux avec votre énergie du moment, et avec lesquelles vous partagerez ses points communs-là.

En réalité ces périodes d’introspection vous aident à faire un certain tri dans vos relations, pour pouvoir accueillir et ne garder que celles qui sont sincères et vous tirent vers le haut.

C’est aussi en arrivant à apprécier la solitude qu’on peut commencer à sortir de la dépendance affective. Cette dépendance affective qui peut nous fait rester en relation avec des personnes qui ne nous correspondent pas.

C’est au moment où on décide ne laisser rentrer dans notre vie que des personnes qui auront une relation saine avec nous, qu’on mesure le chemin que l’on a parcouru. Et améliorer notre relation à nous-même et aux autres. est un chemin qu’on ne peut que faire seul.

Vidéo : les hypersensibles et la solitude

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