Hypersensible : Comment sortir du perfectionnisme ? Faire toujours de son mieux

le perfectionnisme chez les hypersensibles

Le perfectionnisme : trop souvent de l’auto-sabotage

Parmi les signes qui montrent que l’on est hypersensible, il y a le fait d’avoir une certaine tendance au perfectionnisme. Ce qu’on entend par perfectionnisme, c’est le fait de vouloir sans cesse atteindre quelque chose de parfait.

Le perfectionnisme n’est d’ailleurs pas forcément considéré comme un défaut. Au contraire, lorsqu’on vous demande, par exemple, de citer vos défauts lors d’un entretien d’embauche, c’est souvent le perfectionnisme qui est cité car il peut être également une qualité.

Le truc c’est que le perfectionnisme, et notamment chez les hypersensibles qui ont tendance à être « trop », c’est qu’il est bien souvent excessif. Très souvent il s’accompagne de phrases très dures prononcées envers soi-même, vous les connaissez elles commencent par « il faut » ou « je dois ».

Parfois il freine le fait de se mettre en action pour un projet, car le perfectionniste veut que tout soit parfait avant de se lancer par peur d’échouer. Ce qui n’est malheureusement pas possible.

Cela aussi avoir pour conséquence de mettre toute son énergie sur ce qui s’avère être seulement de détails, et ne plus avoir assez de temps et d’énergie pour se consacrer à l’essentiel.

Vous connaissiez peut-être la loi de Pareto autrement appelé loi des 80/20, selon laquelle concentrer ses efforts sur les 20 % des tâches les plus importants amènent 80 % des résultats. C’est finalement cette logique là que l’on préfèrera au perfectionnisme, celle qui consiste à faire du mieux que l’on peut, le mieux possible.

Et cela demande un sacré changement, car souvent ce perfectionnisme peut venir de l’éducation que l’on a reçu, avec parfois des parents qui nous poussent à faire toujours mieux. Au fait aussi que l’on n’a peut-être pas été assez valorisé dans nos réussites.

Quelle que soit l’éducation reçue, cette logique du « c’est jamais assez bien » et « il faut que je fasse mieux », peut mener au fait de se dévaloriser régulièrement. Cela contribue à ce qu’on garde une estime de soi faible, qui au moindre échec volera davantage en éclats.

Faire de son mieux c’est le 4 ème accord toltèque tiré du livre de Don Miguel Ruiz, et c’est en suivant cette logique que l’on peut commencer à sortir du perfectionnisme.

Se mettre en action, petit pas par petit pas

Faire de son mieux c’est se mettre en action, et agir sans attendre que les choses soient parfaites pour le faire. On a commencé à en parler tout à l’heure, les hypersensibles ont davantage tendance à procrastiner.

Souvent le fait d’être dans la sur-analyse et dans le perfectionnisme, cache une peur (bien légitime) de se lancer ou d’échouer.

En général les hypersensibles analysent beaucoup, et encore une fois c’est plutôt une qualité. Et le fait de ne pas se lancer sans une grosse réflexion préalable, c’est une très bonne chose.

Mais arrive le moment où il faut se lancer, en acceptant que ça ne soit pas parfait dès le début. Parce que ça ne le sera pas, vous allez tester, changer, améliorer, c’est ça faire de son mieux.

C’est ce que j’ai essayé de faire pour ce site, je me suis lancé en écrivant des articles. Et j’ai essayé de lâcher prise notamment sur le fait qu’il pouvait rester des fautes de frappe et d’orthographe dans les articles, malgré ma vigilance.

Accepter aussi qu’ils ne soient pas totalement parfaits, et qu’ils puissent manquer des choses.

Idem lorsque je me suis lancé sur Facebook et Instagram (d’ailleurs n’hésitez pas à vous abonner à « Loin des pressions »), où de base je connaissais très mal les réseaux sociaux, leurs fonctionnements et leurs codes. Petit à petit j’ai appris, des fois ça fonctionne et d’autres fois je me plante.

Et même s’il y a encore plein de fois où c’est laborieux, c’est pas grave je fais de mon mieux. Je sais que c’est pas parfait, mais je sais que ça s’améliore petit à petit et c’est suffisant.

Mon message c’est de vous dire que quel que soit votre projet, votre envie, faites-le et faites de votre mieux. Et essayez de ne pas lâcher les jours où c’est difficile.

Parce que vous l’avez sans doute remarqué et c’est quelque chose de marqué chez les hypers notamment, notre mieux n’est pas le même tous les jours. Les jours où on est malade et fatigué, on sera forcément moins performant et c’est normal.

Il y a des jours où simplement sortir de son lit, et parvenir à faire ce qu’on attend de nous, est déjà un exploit. Notre mieux n’est pas le même chaque jour, et c’est quelque chose de normal, c’est même sain parce qu’on n’est pas des machines.

Et bien évidemment notre mieux n’est pas le même suivant notre personnalité ou notre état de santé. Pour une personne en dépression sortir de son lit, sortir de chez soi peut-être déjà une victoire pour elle.

La clé c’est de penser à long terme et d’avancer pas à pas, et faire même si ça n’est pas parfait du premier coup. On essaie de faire au mieux on teste, et si ça ne fonctionne pas on en tire les leçons et on fait différemment.

Et c’est normal de ne pas y arriver certains jours, vous ferez mieux demain parce que ce qui compte c’est de penser à long terme. Et dans ces moments, il n’y a pas de culpabilité à avoir.

Eloignez la culpabilité

Vous connaissez peut-être cette célèbre comédie française : « Le pari » film dans lequel joue (entre autres) deux ex-membres des Inconnus. Dans ce fils il y a une réplique devenue culte, et que vous avez peut-être déjà entendu : « Le tabac c’est tabou, on en viendra tous à bout ».

Et c’est vraiment à ça que me fait penser le fait de se sentir coupable. La culpabilité c’est typiquement que l’on évoque très peu aux autres, souvent un sujet tabou. Et cela rappelle le tabac, tant il peut être difficile d’en sortir.

Alors sans aller jusqu’à dire des phrases du type : « La culpabilité c’est tabou, on en viendra tous à bout », le but pour sera tout de même d’essayer d’en sortir.

Alors lorsque vous vous surprenez à avoir honte d’une situation ou à culpabiliser, essayer de prendre du recul sur cette situation. Dans ces moments-là ce sont vos pensées qui vous jouent des tours.

La vérité qu’il vous faut avoir gardé dans un coin de votre tête, c’est que vous avez fait de votre mieux.

Imaginons maintenant qu’avec cette même prise de recul, vous observez que ce n’est pas le cas. En analysant les événements le plus objectivement possible, vous vous rendez compte que cette journée-là vous n’avez pas vraiment fait de votre mieux.

Après tout ce sont des choses qui arrivent, on reste des êtres humains ne l’oublions pas.

Dans ce cas, et c’est sans doute plus difficile encore, il faut parvenir à ne pas se sentir coupable. Ce qui va vous aider à y parvenir c’est le fait de garder en tête que rien n’est définitif, et que chaque jour est une nouvelle possibilité.

Et c’est réel, ce ne sont pas juste des jolies phrases de développement phrase. Et lorsque vous vous lancez dans n’importe quel évolution ou projet, une journée ne compte quasiment pour rien.

Ce qui compte c’est le temps long, il faut donc penser long terme.

Et quand on pense à long terme, on relativise un éventuel « raté » sur une journée. Ce qui va compter c’est votre capacité à vous organiser, votre régularité et la mise en place d’habitudes afin d’atteindre ce que vous visiez.

Et tout ça, ça ne regarde que vous, pas les autres.

Le lâcher prise et les comparaisons

Parvenir à sortir du perfectionnisme, c’est sortir de ce besoin de contrôle sur les événements que l’on peut avoir. Et même si c’est compliqué, c’est parvenir à accepter les situations telles qu’elles sont : le fameux lâcher prise dont beaucoup de gens parlent.

Pour beaucoup d’hypersensibles qui ont ce tempérament perfectionniste, cela demandera de faire un long chemin avant d’y parvenir.

Ce qui peut vous aider, c’est d’essayer de sortir du réflexe de vous comparer aux autres. Vous n’avez pas besoin que ce soit parfait, parce que vous n’avez rien à prouver aux autres, à vos proches notamment.

Cette tendance à se comparer même si elle est bien naturelle, elle nous conduit à nous dévaloriser vis-à-vis des autres. C’est en ça qu’elle est nuisible.

Surtout en tant qu’hyper vous allez parfois vous comparer à des personnes qui ne le sont pas, qui n’ont donc pas la même façon de fonctionner, les mêmes besoins (de repos notamment), les mêmes valeurs. C’est en ça que les comparaisons n’ont pas de sens, et peuvent même vous porter préjudice.

Ne vous fiez pas non plus à ce que vous voyez sur les réseaux, puisque les gens n’y montrent que ce qu’il veulent bien montrer et cachent le reste. Cette perfection que vous voyez sur Instagram par exemple, n’est qu’une illusion, puisque le reste n’est pas visible.

Essayer de sortir de ces comparaisons qui vous font du mal, et préférez y de l’auto-compassion voire de la douceur.

Préférez la douceur

Imaginez que votre meilleur(e) ami(e) vous raconte à quel point il se déteste et il s’en veut de ne pas avoir réussi telle chose, quel serait votre premier réflexe ?

Vous allez l’écouter et essayer de lui apporter du soutien et du réconfort, autant que vous pouvez, et c’est tout à votre honneur.

Et bien c’est ce que je vous propose d’appliquer pour éviter ce perfectionnisme, et l’auto-dénigrement qui peut l’accompagner. Cette douceur que vous êtes capable de donner à vos proches, vous pouvez vous l’apporter aussi.

Alors la prochaine fois, je vous propose de prendre ce recul, et vous imaginer en meilleur(e) ami(e) de vous-même. Et vous verrez que vous ne serez plus votre propre bourreau et que vous allez vous apporter de la douceur.

Et vous avez bien plus besoin de douceur que de culpabilité, ça fait beaucoup plus de bien.

De la même façon plutôt que de vous blâmer après un échec, alors même qu’il n’a pourtant rien de définitif. La bonne idée c’est plutôt de se féliciter après chaque réussite. Et ce même quand il s’agit de petite victoire, ou de petits objectifs intermédiaires que l’on a atteint.

Un point que tous les perfectionnistes ont tendance à négliger, considérant parfois que « c’est normal » de l’avoir atteint. Trop souvent, on ne prend même pas le temps de s’en féliciter, car en bon perfectionniste on pense déjà à l’objectif suivant.

C’est une erreur de ne pas prendre ce temps pour se féliciter. Et en le faisant, on ne deviendra pas quelqu’un de prétentieux(se) ou suffisant(e) pour autant.

En résumé soyons fiers de nous et de toutes nos réussites, petites ou grandes.

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