
On est différent des autres
Beaucoup de personnes hypersensibles rencontrent des difficultés avec l’amour, et les relations de couple. On est beaucoup à connaitre ou à avoir connu des relations assez chaotiques, qui nous font ou nous ont fait du mal.
Le truc souvent, c’est que même en ayant l’impression que l’on a appris de nos erreurs, on a tendance à reproduire indéfiniment les mêmes schémas. Ce qui forcément devient assez désespérant à la longue.
Le truc c’est que même si on se dit plus jamais, on finit toujours par rencontrer quelqu’un et ne pas pouvoir s’empêcher d’y croire de nouveau. On refait ce même saut dans le vide, parce qu’au fond c’est cette sensation d’aimer et d’être aimé qui nous tient vivant.
Des fois aussi, certaines personnes finissent par se fermer définitivement et ne plus laisser rentrer qui que ce soit dans sa vie, afin de ne plus souffrir. Il faut dire que l’amour et le couple c’est difficile, et encore plus quand on est hypersensible.
Parce qu’être hypersensible, ça veut dire avoir en nous des caractéristiques qui font de nous des être différents, en décalage par rapport aux autres. Des êtres uniques, avec un fonctionnement différent et une manière d’appréhender le monde différente d’une personne non hyper.
Et le truc c’est que beaucoup de personnes hypersensibles ne savent même pas qu’elles le sont, elles se sentent donc différentes des autres sans réellement savoir pourquoi. Et même lorsqu’elles comprennent qu’elles sont hypersensibles, qu’elles parviennent à mettre un mot sur qui elles sont, il faut dire que tout ne devient pas forcément simple pour autant.
Cela prend bien souvent du temps et demande à faire un vrai travail sur soi, pour parvenir à accepter qui on est, et parfois même le fait d’accepter que l’on soit hypersensible. C’est sans doute encore un peu plus vrai que les hommes, qui bien souvent ont reçu une éducation leur demandant de ne pas montrer leurs émotions et leur faiblesse, et qu »un vrai homme ne pleure pas ».
De mon côté, comprendre que j’étais hypersensible m’a éclairé sur plein de situations vécues, et de sentiments que je pouvais ressentir. Ca a été le début d’une réconciliation avec moi-même et petit à petit ça sera votre cas également.
Les blessures non guéries
L’amour c’est encore plus compliqué quand on a des blessures, souvent bien enfouies et dont on n’a pas réellement guéri. Sans s’en rendre compte, on rentre en relation avec des bagages qui nous viennent de très loin, et dont on n’a même pas conscience et qui ont une influence sur qui on attire et la relation elle-même.
Certaines de ces blessures peuvent nous donner l’impression qu’être soi n’est pas suffisant, que l’on ne peut pas être aimé simplement pour ce que l’on est. Parfois même c’est la relation qui n’est pas suffisante, tellement le vide à combler à l’intérieur de soi est grand.
On peut même développer des fausses croyances, comme celle qu' »on ne mérite pas d’être aimé », ou que la relation avec l’autre ne suffit pas. Bien souvent toutes ces blessures non guéries demandent à ce que l’on effectue un travail sur soi, avec l’aide d’un(e) thérapeute professionnel qui pourra vous accompagner dans la guérison de vos blessures.
Au delà des blessures, comme on l’a dit plus haut, il y a aussi simplement le fait qu’une personne hypersensible a une façon de fonctionner différente d’une personne qui ne l’est pas. Et souvent l’idée qui vient à l’esprit de beaucoup d’hypersensibles est la suivante : « Et si la solution était de se mettre en couple avec un(e) hypersensible ? ».
Et même si l’idée est séduisante en théorie, en pratique la situation est bien plus complexe que ça.
Être en couple avec une personne hypersensible ? Bonne ou mauvaise idée
C’est une question qui revient chez beaucoup d’hypersensibles, qui pensent parfois (à tort) que se mettre en couple avec une personne hypersensible serait la solution à leur problème.
Et pour le dire de façon honnête cela semble être une bonne idée, simplement par le fait qu’une personne hypersensible est normalement bien placée pour comprendre notre façon de fonctionner et même nos besoins. Et d’ailleurs il existe des couples de personnes hypersensibles, qui vivent une relation saine et épanouissante.
Le piège ici, c’est d’oublier qu’il y a autant d’hypersensibles qu’il y a des personnes, et que chaque hypersensible est différent par sa personnalité et par ses blessures aussi (ce dont on parlait déjà au chapitre précédent).
L’autre piège c’est d’idéaliser les hypersensibles, et de les voir mieux que ce qu’ils sont réellement. Car même si les hypersensibles ont souvent des caractéristiques communes, toutes les personnes hypersensibles ne sont pas forcément bienveillants ni empathiques.
Pour ses raisons être en couple avec une personne hypersensible, est loin de vous garantir de vivre une relation saine. A l’inverse vous pouvez tout à fait vivre une relation saine avec une personne, certes non hyper mais qui se montrera compréhensive et empathique.
Plus que l’hypersensibilité, c’est bien le fait que vous soyez compatible ou non qui compte. Que vous parveniez à vous écouter, à vous comprendre et vous respecter dans le cadre d’une relation saine ; c’est bien cela qui doit être une priorité pour s’épanouir en amour.
Et c’est de cette compréhension mutuelle que peut naître l’harmonie à laquelle aspire tant les hypersensibles.
Ce dont les hypersensibles ont besoin en amour :
> D’une très bonne compréhension mutuelle et de communication
Comme les personnes hypersensibles aspirent naturellement à des relations harmonieuses, naturellement elles auront besoin d’être dans un couple où elles se sentiront écoutées et comprises.
Et c’est pas toujours évident du fait de la sur-stimulation que vivent les hypersensibles, C’est tout le problème de l’hyperesthésie, c’est à dire le fait d’avoir un ou plusieurs sens sur-développés, qui fait que l’on est stimulé de façon excessive et donc plus rapidement fatigué.
C’est aussi parce que les hypersensibles vivent les émotions de façon intense, que des pensées négatives peuvent surgir ainsi qu’une certaine instabilité.
Comme moi vous l’avez sans doute déjà vécu en tant qu’hypersensible ; on peut très bien se sentir bien, puis quelques instant plus tard se sentir mal et fatigué. Et parfois même sans pouvoir expliquer précisément le pourquoi, mais simplement parce que ça « nous fait trop ».
Et il est bien évident que cela peut provoquer de l’incompréhension chez l’autre, qui peut ne pas comprendre ce soudain changement qui lui semble venir de nulle part. C’est là que va rentrer en jeu la communication, et l’importance de bien expliquer ce qui se passe en nous.
Parce que pour qu’il puisse y avoir une chance que l’autre comprenne ce qui se passe en vous, il faudra bien essayer de lui expliquer. Expliquer à l’autre ce besoin de calme et de repos que nous avons parfois, et dont on reparlera plus précisément au chapitre suivant.
Les hypersensibles ont aussi souvent une très bonne capacité d’analyse et possèdent une bonne intuition, en clair ils sentent bien les choses. Et souvent cela va leur permettre de mettre le doigt sur un non-dit, en oubliant parfois qu’ils appuient là où ça fait mal.
C’est à nouveau la capacité à bien communiquer qui va être essentielle pour que ça ne se termine pas en gros conflit, l’idéal étant de se rapprocher d’une logique d’une communication non violente. La communication non violente (ou CNV) c’est parvenir à être assertif, c’est à dire à pouvoir s’affirmer et exprimer une demande sans agresser l’autre.
Même si c’est un peu plus complexe que cela, cela consiste souvent à ne plus utiliser le « tu » perçu comme accusateur, mais à parler en utilisant le « je ». C’est ce qui permet de ne plus être dans le reproche, mais de parler de soi de ce qu’on ressent et de ses besoins.
Avoir déjà ça en tête est un grand pas de fait, et permet d’améliorer sensiblement la communication entre deux personnes. Et on reviendra sur tout ça dans le tout dernier chapitre de cet article consacré à la communication non violente
> De repos et même de solitude
En tant qu’hypersensible nous avons tous un fonctionnement différent, nous avons notamment besoin de moment de calme afin de recharger nos batteries. C’est encore plus vrai pour les personnes introverties qui auront besoin de se retrouver seules afin de recharger leurs batteries.
On a évoqué précédemment la sur-stimulation et l’intensité émotionnelle, c’est bien tout cela qui fatigue grandement les hypersensibles et qui explique ce besoin de repos.
S’agissant du couple, cela signifie qu’en plus de communiquer son besoin de calme, l’autre puisse le comprendre et en tenir compte. Cela nécessite parfois d’avoir un fonctionnement de couple différemment de la norme, afin que ce besoin de repos et de solitude puisse être satisfait.
Cela peut passer par différentes solutions à adapter en fonction de vos besoins, par exemple celle de vivre séparément ou d’avoir une pièce rien qu’à soi (quand c’est possible). Il faudra de toute façon que la façon de fonctionner de votre couple, puisse prendre en compte ce besoin essentiel pour la grande majorité des hypersensibles.
Il peut arriver que dans ce genre de situation on idéalise son (ou sa) partenaire non hypersensible, qui n’a pas ce même besoin de repos. Que vous trouvez moins fatigué(e), et plus sociable que l’image que vous avez de vous.
Même si c’est difficile, essayer de sortir de cette habitude de vous comparer aux autres. Vous n’êtes pas moins bien que l’autre, vous avez simplement, du fait de l’hypersensible, une façon de fonctionner et des besoins différents et c’est ok.
Les qualités des personne hypersensibles en amour
En tant qu’hypersensible vous avez en vous des qualités qui font de vous des êtres uniques et qui méritent d’être aimé(es). Et même si vous vivez des échecs, n’oubliez jamais que vous pouvez être fier(es) de qui vous êtes.
> L’intensité émotionnelle :
Cela peut peut-être paraitre étonnant au premier abord, mais le fait de vivre intensément les émotions est aussi une belle qualité qui enrichit réellement les relations. Parce qu’on vit de façon intense les émotions, y compris les positives, on est pas mal d’hypersensible à être démonstratif en amour.
En clair lorsqu’un hypersensible aime, bien souvent ça se voit. Et même si selon les personnes, le langage de l’amour n’est pas forcément le même, cet amour ne s’exprime pas forcément en « je t’aime », mais en attentions par exemple.
> Vous êtes attentionnés
Comme ils sont attentifs à leur environnement et aux changements et détails, les hypersensibles sont souvent attentifs à leur partenaire. Cela va même plus loin puisqu’il s’agit bien souvent d’une espèce de radar émotionnel, qui permet de savoir dans quel état émotionnel se sent l’autre.
C’est quelque de précieux, parce que cela permet à l’autre de se sentir compris. Et cela permet aussi que vous puissiez être présent(e) pour la personne, y compris dans les moments où c’est plus compliqué.
> L’empathie
Même si toutes les personnes hypersensible ne sont pas empathiques, il s’agit tout de même d’une qualité que l’on retrouve chez beaucoup d’hypersensibles. Et bien souvent le fait d’être un « radar émotionnel », fait aussi de nous des « éponges émotionnelles ».
En clair on est beaucoup d’hypersensibles à être capable de se mettre à la place de l’autre, de parvenir à s’imaginer ce qu’il ressent et de le comprendre même. Là aussi cette empathie, permet d’être présent pour l’autre, afin qu’il se sent compris et valorisé.
Attention néanmoins, à ne pas devenir une « éponge émotionnelle » qui viendrait absorber et prendre pour elle tout le négatif que ressent l’autre personne. C’est ce que l’on nomme sympathie, et là effectivement ça devient contre-productif et toxique pour vous.
Le bon positionnement c’est de se positionner « sur la colline de l’autre » c’est à dire de se mettre à ses cotés, pour comprendre sa vision des choses et ce qu’il vit. Mais sans pour autant prendre sur nos épaules la charge de ses problèmes.
Pour les personnes empathiques, c’est un positionnement qui est difficile à trouver, tant on aimerait aider les gens à s’en sortir, leur trouver des solutions voire les sauver. Et vous savez quoi, on reparlera de ce fameux syndrome du sauveur dans un paragraphe, parce qu’il y a des choses à dire là dessus.
> L’altruisme
Ce qui est sûr c’est que les personnes hypersensible empathiques, sont bien souvent altruistes. C’est à dire qu’elles se préoccupent du bien-être de l’autre, et y mettent bien souvent de l’énergie pour que ça soit le cas.
Les personnes hypersensibles sont altruistes parce qu’elles veulent vivre des relations harmonieuses dans lesquelles elles puissent se sentir bien. Et cela passe par le fait d’être attentif à ce que chacun puisse s’y sentir bien.
Et bien souvent dans le monde idéal des hypersensibles, on voudrait que tout cela se passe sans conflit, mais là c’est une autre histoire.
Là aussi, je pense que vous voyez venir le danger qui guette les hypersensibles trop altruistes. Le risque c’est de faire passer les besoins de l’autre ou des autres en priorité, et au dessus de nos propres besoins.
C’est une erreur parce qu’en faisant passer nos propres besoins au second plan, on finit par les étouffer totalement. C’est parce que beaucoup d’hypersensibles finissent par oublier leurs propres besoins, on pourrait dire « s’oublier », que les relations se soldent par des échecs.
On a cité les qualités principales je pense, en tout cas celles qui concerne beaucoup de personnes.
Vous en avez sans doute d’autres dont vous ne vous rendez pas forcément compte. Cela vous donne le droit d’avoir un minimum d’exigence sur les relations que vous souhaitez vivre.
Ce qui peut poser souci :
> Les relations déséquilibrées
C’est parce que vous avez de belles qualités, que vous êtes en droit d’attendre d’un(e) partenaire qu’il (ou elle )en ait aussi. Et même si elles ne seront sans doute pas exactement similaires, vous êtes en droit d’attendre de votre partenaire qu’il (ou elle) réponde à vos besoins.
Vous avez le droit de vivre une relation épanouissante, et cela passe par le fait qu’elle ne soit pas déséquilibrée. Pour le dire clairement vous ne pourrez pas vous épanouir dans une relation dans laquelle une seule personne (vous en l’occurrence) amènerait tout l’aspect positif du couple et porterait sur son dos toute la responsabilité du couple.
Un couple est un échange, et il se fait dans un équilibre. Et même s’il est normal d’être présent(e) pour votre partenaire, vous n’êtes pas là pour le (la) sauver.
> Le syndrome du sauveur :
En ayant fait le tour des qualités qu’ont beaucoup d’hypersensibles notamment l’empathie et l’altruisme, on se rend bien compte que ces mêmes hypersensibles ont un vrai côté « saint Bernard ».
Vous savez ce sont ces grands chiens avec une bonne bouille, et qui sont dressées pour rechercher les personnes victimes d’avalanches notamment. On est beaucoup d’hypersensible à enfiler régulièrement un costume de soignant, voire à mettre notre costume de sauveur avec sa cape de super-héro.
Bien souvent on est aussi des « problem-solver », c’est-à-dire que l’on perçoit clairement la situation dans laquelle se trouve l’autre et les solutions qui pourraient aider à la résoudre. C’est comme ça, on est a cette faculté à accompagner les autres pour les aider à résoudre leurs problèmes, c’est ça être un « problem solver ».
L’ennui c’est que l’on a parfois des difficultés à déployer nos talents de « problem solver », lorsqu’il s’agit de notre propre situation et de nos problèmes, et c’est tout à fait normal. D’où l’intérêt dans ces moments-là de prendre le recul nécessaire, et de s’imaginer ce qu’on dirait à un proche s’il vivait la même situation que nous.
Pour en revenir au syndrome du sauveur, non il n’est pas question de changer qui on est et de renoncer aux qualités qui font qui nous sommes. Néanmoins, vous n’avez pas à sauver qui que ce soit, ce n’est pas votre rôle.
Votre rôle c’est d’être présent et à l’écoute, mais pas de prendre sur vos épaules des responsabilités qui ne sont pas les vôtres. Vous n’avez pas besoin de sauver qui que ce soit, pour qu’on vous aime. Vous méritez qu’on vous aime juste parce que vous êtes vous.
Répétez vous cette phrase si besoin, jusqu’à en faire un mantra si vous le souhaitez, d’ailleurs je l’ai mise en gras exprès. cette phrase ça pourrait être quelque chose comme : « Je n’ai pas besoin de sauver qui que ce soit pour qu’on m’aime, je mérite d’être aimé(e) pour ce que je suis ».
Bon, je ne suis pas très doué en mantra ça n’est pas forcément mon univers, mais je sais que vous avez saisi l’idée.
Gardez en tête que ça n’est pas possible de soigner l’autre, ou même de le « sauver » s’il ne le veut pas. Et que ce n’est pas à vous de vous sur-adapter en permanence pour que le couple fonctionne.
Parce qu’en faisant ça, inévitablement on finit par s’oublier et ça finit par éteindre la relation.
> Le perfectionnisme
Une des caractéristiques des hypersensibles, c’est aussi une envie que les choses soient parfaites. Et parfois une difficulté à accepter de ne pas avoir le contrôle sur les événement, vous savez le fameux lâcher-prise dont on entend parler parfois à un peu toutes les sauces.
Ce besoin de tout contrôler et cette envie de perfection s’exprime avant tout avant soi, mais aussi souvent envers les autres. Et ça bien-sûr ça peut provoquer des malentendus, voire des frictions et des conflits.
Cela part du fait que beaucoup d’hypersensibles ne se sentent absolument pas compris pas les autres, principalement par les personnes non hypersensibles. Cela crée un grand sentiment de décalage, et on est beaucoup d’hypers à se sentir comme des aliens au contact des autres, même s’il y a des exceptions bien entendu.
De la même façon que nous avons le sentiment que ceux qui ne sont pas concernés par l’hypersensibilité, ont du mal à nous comprendre. Les hypersensibles ont aussi du mal à comprendre que les autres personnes n’ont pas la même façon de réfléchir que la notre.
Les personnes non hypersensibles, non atypiques ont une façon de fonctionner différente. Souvent elles ne sont pas forcément autant attachées à leurs propres valeurs que peut l’être une personne hyper.
Et c’est toujours difficile de s’imaginer ce qui est évident pour une personne neuro-atypique ne l’est pas quelqu’un qui a un fonctionnement plus standard.
Et pourtant c’est le cas, car nos réalités ne sont pas les mêmes. Et c’est pas une question d’un fonctionnement qui serait « meilleur » que l’autre, c’est simplement intégrer le fait qu’on est différent et que cela nous oblige à avoir une très bonne qualité de communication sur le sujet.
Si vous voulez plus d’infos sur le sujet, je vous conseille le livre de Christelle Petitcolin – « J’ai pas les codes », qui traite des relations entre personnes neuro-atypiques et non neuro-atypiques.
La communication non violente
On dit souvent que dans les relations, et dans les relations de couple plus particulièrement, la communication est quelque chose d’important. Et même si c’est souvent une phrase qui sonne comme un « cliché », il faut bien avouer qu’elle est vraie.
D’ailleurs lorsque la relation ne fonctionne pas, c’est souvent au niveau de la communication que le bât blesse, soit parce qu’elle est inexistante ou qu’elle repose sur des jugements et reproches incessants. Lorsque la communication est mauvaise voire inexistante, il n’y a aucune chance que les deux partenaires puissent se sentir écoutés, compris et même respectés.
Un bon moyen de pouvoir exprimer ses besoins, et s’affirmer sans pour autant agresser l’autre est de communiquer de façon non violente, en essayant de suivre les principes de la CNV.
La communication non violente (CNV) se décompose en différentes phases que l’on nomme OSBD.
Le O est pour l’observation d’une situation qui n’est pas contestable, le S pour exprimer le sentiment que cela nous inspire. Le B c’est pour l’expression d’un besoin et le D c’est le fait d’exprimer une demande à l’autre.
Pour résumer, on peut dire qu’avec la CNV on formule une demande à l’autre en fonction d’un besoin que l’on a et en partant de ce qu’on ressent d’une situation. On part de soi, et on parle de soi sans accuser l’autre.
Si on veut simplifier les choses, on peut dire que la communication non violente consiste à remplacer les « tu » que l’autre percevra comme accusateur, par des « je » qui parlent de soi. Et même s’il arrive que des phrases qui contiennent « je » puissent être pleines de reproches, cela donne tout de même un bon repère pour savoir si l’on s’exprime de façon violente ou non.
Prenons un exemple du quotidien : votre partenaire qui n’aurait pas vidé le lave-vaisselle. Si on devait l’exprimer en CNV cela pourrait donner quelque chose comme « J’ai remarqué que le lave-vaisselle est plein. Ça m’aiderait beaucoup si tu pouvais le vider. Est-ce que tu penses pouvoir t’en occuper ? »
Dans cet exemple, l’Observation est le lave vaisselle qui est plein, le Besoin est d’un besoin d’aide, et la Demande c’est que l’autre puisse le prendre en charge. Alors bien-sûr dans la vraie vie, on ne va pas forcément pouvoir exprimer les choses avec ces mots-là le but est de vous l’approprier avec vos propres mots.
L’idée est de voir les différentes étapes, et de constater que la CNV permet l’affirmation de soi. Parce que cen’est pas parce que c’est non violent, que l’on dit oui à tout, au contraire.
Communiquer de cette façon permet de développer l’assertivité, une qualité importante qui permet de s’affirmer tout en étant respectueux des autres et de soi-même.
L’autre en face n’est pas obligé de satisfaire à votre demande, ni de communiquer de façon non violente comme vous le faites. Mais si c’est le cas, il s’agira de sa responsabilité et pas de la votre. Vous, vous aurez fait au mieux concernant la partie qui vous concerne.
Parce qu’il n’y a qu’en s’écoutant et qu’en se comprenant, qu’on peut fleurir. C’est ça le plus important : c’est continuer à être aimé, mais être aimé pour de vrai.
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