Hypersensibles au bruit : pourquoi les sons du quotidien nous épuisent (et comment y faire face)

hypersensibilité au bruit

🦥En bref : ce que vous allez découvrir ici

  1. Quand le bruit fatigue : Pour une personne sensible au bruit, un son n’est jamais neutre : il s’impose, occupe tout l’espace mental et émotionnel. Un robinet qui goutte, une moto qui passe, une porte qui claque… rien ne passe “en arrière-plan”. Ce n’est pas un caprice, mais le signe d’un système nerveux plus réactif, qui traite chaque bruit comme un signal important. À force d’alerte, le corps et l’esprit s’épuisent.
  2. Hyperacousie, misophonie… ou hypersensibilité auditive : L’hyperacousie abaisse le seuil de tolérance et rend certains volumes sonores difficiles à tolérer, tandis que la misophonie peut déclencher colère ou anxiété pour certains bruits en particulier. Parfois, on est un peu entre les deux, et cette sensibilité au son peut devenir une source de tension permanente. La reconnaître, c’est déjà un premier pas pour mieux l’apprivoiser.
  3. Pourquoi le bruit nous fatigue autant : Ce n’est pas seulement une question d’intensité sonore : le cerveau hypersensible doit traiter davantage d’informations. Cette vigilance constante épuise, d’autant plus que les émotions s’y mêlent : peur, stress, colère ou tristesse. C’est cette surcharge mentale et émotionnelle, plus que le bruit lui-même, qui conduit au trop-plein et à la fatigue.
  4. Accueillir plutôt que nier : Comparer son ressenti à celui de personnes qui ne vivent pas la même chose, n’a aucun sens. Vous n’avez pas non plus à vous sentir coupable d’avoir davantage besoin de calme et de repos. Accepter d’avoir ces besoins-là., c’est s’accorder le droit d’être soi, pleinement authentique, sans chercher à correspondre à une norme éloignée de notre réalité.
  5. Retrouver un peu de maîtrise : On ne peut pas évidement fuir tous les bruits en vivant dans du papier-bulle, mais on peut faire en sorte qu’ils prennent moins de place. Réduire les stimulations quand c’est possible, en s’accordant des temps de silence, utiliser des bouchons d’oreille ou un casque antibruit. Se créer un espace intérieur apaisé avec de la musique douce ou des sons naturels. Tous ces petits ajustements qui peuvent vous aider à retrouver une forme d’apaisement.
  6. Parfois, un accompagnement peut aider : Quand le bruit prend trop de place dans notre vie, un accompagnement professionnel peut nous soulager :
    – Un(e) ORL peut diagnostiquer une hyperacousie ou une misophonie et proposer des thérapies d’exposition sonore progressives.
    – Un(e) psychologue, par les TCC, peut vous aider aider à réguler le stress et les émotions associées.
    – La sophrologie peut également aider à retrouver son équilibre.

Quand le bruit n’est pas “juste du bruit”

Quand on est hypersensible au bruit, notre réalité n’est pas tout à fait la même que celle des autres. Quand on est sensible au niveau auditif, un son n’est pas “juste un son ».

Et c’est vrai que les sons que beaucoup de personnes parviennent à ignorer, qui sont ceux du quotidien, par exemple : une porte qui claque, le vrombissement d’une moto, ou encore un robinet qui goutte ; n’ont clairement pas le même impact pour une personne hypersensible au bruit

Quand on vit cette sensibilité, il est impossible de reléguer ce son au second plan : parce qu’il est bien présent, et qu’il peut être inconfortable, gênant, fatigant, voire carrément insupportable.

Ce n’est donc pas nous « qui exagérons », qui sommes trop faibles, ou trop fragiles, comme peuvent nous faire croire certaines personnes peu empathiques. C’est simplement que notre système nerveux est bien plus réactif face à tous ces sons.

Ce qui, pour d’autres, pourrait s’effacer rapidement, pour nous reste au premier plan, un peu comme une alarme qui ne s’éteint pas

Alors oui, cela épuise. Parce qu’au fond, ce n’est pas seulement le bruit que nous subissons, c’est tout ce qu’il empêche : la concentration, le repos, le calme intérieur.

Quand on est sensible au bruit, on a tendance à percevoir les situations en mode conflit, tant cela peut nous fragiliser. Parce que c’est comme si le monde extérieur ne respectait pas notre besoin de silence.

Le bruit est clairement envahissant. c’est comme un invité qui mangerait la nourriture de notre frigo, sans nous demander notre accord.

C’est de cette vision dont on va essayer de sortir tout sortir tout au long de l’article, en essayant de comprendre ce qu’est cette hypersensibilité au bruit, et comment mieux l’appréhender.

Hypersensibilité, quand le bruit fatigue

Hyperacousie et misophonie : deux réalités proches mais distinctes

Lorsque l’on parle de notre hypersensibilité au bruit, il y a deux réalités qui se distinguent. Mais on verra que la frontière entre hyperacousie et la misophonie n’est pas toujours si claire, et que les deux réalités peuvent parfois se chevaucher.

> L’hyperacousie : Quand le volume devient douloureux

Quand on parle d’hyperacousie, on va raisonner en terme de tolérance aux volumes sonores. Quand on souffre d’hyperacousie, les sons que la majorité des gens trouvent normaux ou neutres peuvent devenir inconfortables, fatigants, voire douloureux.

Pour mieux comprendre cela, les spécialistes parlent du LDL pour Loudness Discomfort Level. C’est en gros le niveau sonore à partir duquel un son devient gênant voire insupportable. Chez la plupart des gens, ce seuil de tolérance se situe autour de 90 à 100 dB HL.

Selon cette étude récente pour les personnes qui souffrent d’hyperacousie, il peut descendre à 70-80 dB HL, parfois moins, selon la fréquence ou le contexte.

Une petite précision sur le vocabulaire : “dB HL” signifie “décibels Hearing Level”, c’est-à-dire le niveau sonore mesuré par rapport à l’audition moyenne d’un jeune adulte en bonne santé. Cela permet de standardiser les mesures entre différentes personnes.

Concrètement, cela signifie que des sons considérés comme “modérés” pour d’autres peuvent être perçus comme agressifs ou écrasants :

  • La télévision ou la radio d’un voisin peut sembler beaucoup trop forte.
  • Un moteur de voiture ou une moto passant dans la rue peut provoquer en nous une tension immédiate.
  • Des outils électriques, comme un aspirateur ou une perceuse, peuvent plus rapidement « taper sur le système ».

Cette sensibilité peut aussi avoir un impact concret sur la vie professionnelle. Certains environnements de travail seront difficiles à supporter voire totalement incompatibles avec une hyperacousie.

Les contextes ou les métiers qui seront difficiles pour des hypersensibles au bruit peuvent être les métiers du bâtiment, le travail auprès des enfants, ou bien encore le travail en open-space par exemple.

D’une façon générale tous les environnements où l’on est régulièrement exposé à des bruits intenses ou continus, seront difficilement supportables lorsqu’on est sensible aux bruits.

> La misophonie : Quand certains sons déclenchent une réaction émotionnelle

La misophonie touche davantage à une dimension émotionnelle.

Certains bruits très précis comme des bruits de mastication, le tic-tac d’une horloge, ou même le vrombissement régulier d’un moteur vont déclencher une réaction émotionnelle immédiate et souvent disproportionnée. Il va souvent s’agir d’agacement, de colère et d’anxiété.

Ici, ce n’est pas tant le volume du son qui pose problème, mais ce que le son éveille en nous. Ces sons deviennent des déclencheurs émotionnels que nous ne pouvons pas ignorer.

Pour beaucoup d’entre nous, les deux expériences se combinent.

Être hypersensible au bruit c’est à la fois le fait d’avoir parfois un seuil de tolérance plus faible au bruit, le fait qu’il nous mette souvent dans un inconfort physique et qu’il déclenche en nous des réactions émotionnelles fortes.

C’est cette sensibilité accrue au bruit et toutes ces conséquences, qui amplifie la fatigue et même l’anxiété et le stress. Et qui renforcent encore davantage une espèce de cercle vicieux qui est tout sauf confortable.

Le fait de comprendre un peu mieux ces mécanismes, le LDL et le seuil de tolérance dont on vient de parler, et aussi l’impact émotionnel permet de mettre des mots sur ce que l’on vit. En ça on peut se dire que l’on « n’exagère pas », notre ressenti est réel et légitime.

hyperacousie, misophonie, ou hypersensibilité auditive

Entre les deux : le vécu réel des hypersensibles

Entre hyperacousie et misophonie, il y a un territoire un peu flou : celui de l’expérience réelle que vivent pas mal de personnes au quotidien.

Beaucoup de personnes qui sont hypersensibles au bruit, n’entrent pas forcément de façon précise dans ces cases, et peuvent se reconnaitre parfois dans une des deux ou les deux, avec une intensité qui varie selon les contextes.

Et c’est parce que nous pouvons réagir fortement à certains bruits, Parce que parfois ils nous mettent dans un inconfort physique, mais ils peuvent également déclencher en nous un ressenti particulier, souvent chargé d’émotion.

Ce vécu n’est pas si évident à traduire en mots. Cela rend donc la réalité des hypersensibles auditifs parfois difficilement compréhensible aux yeux des autres

> Des situations du quotidien qui peuvent devenir des épreuves

Dans la vie de tous les jours, cette sensibilité peut transformer des moments banals en véritables épreuves.

Prendre les transports en commun, déjeuner dans un restaurant où l’ambiance est particulièrement animée, participer à une réunion où les discussions se croisent… sont autant de situations difficiles à gérer. Et il est vrai que pour des personnes à qui ça ne demande pas d’effort particulier, il n’est pas toujours évident de se rendre compte que pour d’autres c’est un défi, et que c’est même une source de fatigue.

Parce que dans ces moments-là, quand les sons sont là, ce sont des stimulations qui s’imposent à nous. On se retrouve obligé de composer avec les sentiments que les sons peuvent faire naitre en nous (comme l’agacement, par exemple) et avec la fatigue que ces stimulations causent.

On le comprend c’est n’est pas seulement “le bruit en soi” qui pèse, c’est ce qu’il va faire naitre en nous.

> Une hypersensibilité à accueillir plutôt qu’à nier

Comprendre que l’on fonctionne de façon différente, doit logiquement nous interdire de nous comparer aux autres, cela n’aurait pas de sens. Nous n’avons non plus à diminuer nos ressentis, à nous demander si on exagère, alors que de fait ce que l’on vit est bien réel.

C’est important de garder en tête que chaque vécu est purement subjectif. Et donc en effet un son qui nous paraît insupportable peut sembler insignifiant à quelqu’un d’autre, et l’inverse est évidemment vrai.

Reconnaître cette subjectivité, le fait que chaque ressenti compte pour ce qu’il est et est valable, est quelque chose d’essentiel.

Notre hypersensibilité notamment au bruit, n’est pas qu’une histoire de volume sonore. Elle se vit dans le corps, et elle se comprend à la lumière d’un contexte plus global sur qui est la personne, sur sa vie, et sur les émotions ressenties.

Quand on accueille qui on est, y compris sur quelque chose d’aussi inconfortable et fatigant parfois que cette sensibilité accrue aux bruits, on s’accorde en réalité un peu de bienveillance envers nous-même. On accepte que l’on aura des besoins différents des autres personnes, que l’on aura sans doute besoin de davantage de calme et de repos que les autres.

hypersensibilité auditive, accueillir plutôt que nier

Pourquoi les sons nous épuisent autant ?

Pour nous, le bruit n’est pas seulement quelque chose de désagréable. En réalité, pour les personnes hypersensibles, l’inconfort et même l’épuisement viennent des efforts que le cerveau et le système nerveux fournissent en permanence pour traiter toutes ces informations.

> Une surcharge cognitive et sensorielle

On pourrait comparer notre cerveau fonctionne à un centre de tri postal : qui analyse chaque son, chaque signal, pour déterminer ce qui est important et ce qui peut être ignoré.

Chez les personnes hypersensibles, le cerveau doit donc gérer et traiter, analyser une quantité d’informations plus importante. C’est comme si le centre de tri postal était saturé de lettres et colis en tout genre.

C’est cette forme de surcharge sensorielle qui, à la longue, épuise nos ressources.

Des recherches en neurosciences confirment ce phénomène : une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2022) montre que les environnements bruyants augmentent la charge cognitive, notamment en sollicitant plus fortement le cortex préfrontal, impliqué dans la régulation attentionnelle et émotionnelle.

Autrement dit, plus il y a de sons à gérer, plus notre cerveau travaille, en toile de fond.

Et bien-sûr cela a des conséquences concrètes que nous connaissons bien. À la fin de la journée et même parfois avant, il y a eu une telle « dépense en énergie » que la fatigue mentale est bien là.

> L’impact émotionnel : entre tension et irritabilité

Comme on l’a vu précédemment, certains sons en plus de nous déranger et nous donner une sensation d’inconfort, peuvent réveiller en nous des émotions intenses. Ce qui fait qu’à force d’être exposé à ce qui dérange ou agace, notre système nerveux finit par être impacté.

On devient moins patient, et notre seuil de tolérance peut baisser considérablement, comme « à fleur de peau ».

On se surprend à réagir vivement, à ressentir de la colère ou une grande lassitude. On a parfois tant accumulé que l’on peut se sentir totalement saturé, en surcharge mentale et émotionnelle.

Parfois même, on peut se retrouver à anticiper ces tensions. Puisqu’on redoute les sons à venir, on commence à essayer de se prépare mentalement. C’est cette espèce d’anxiété, qui fatigue avant même qu’un quelconque bruit se fasse entendre.

On est comme en hypervigilance, le cerveau et même le corps reste en alerte, prêt à réagir, y compris dans des moments censés être calmes.

> Le besoin de calme et de repos

A force de stimulations importantes et de fatigue, le corps et le mental réclament naturellement du calme et du repos. Mais dans une société où tout va plus vite, où l’on reçoit des injonctions de performance et de productivité notamment au niveau pro, le repos n’est pas toujours bien vu.

On évolue aussi souvent dans des environnements où le silence devient rare, c’est encore plus le cas quand on vit dans des milieux urbains où les transports, les bruits de voisinage peuvent devenir sources de stress.

Et puis il faut bien dire que ce besoin de calme et de repos, ce besoin même parfois de se retrouver seul(e) n’est pas toujours bien compris les autres.

Pour quelqu’un qui n’est pas hypersensible, qui serait même plutôt extraverti, ce besoin de se retrouver seul dans un endroit calme est absolument incompréhensible. Pour quelqu’un pour qui le bruit n’est pas un problème et qui a besoin des contacts sociaux pour « recharger ses batteries », votre besoin de repos lui paraitra totalement étranger.

Cela sera donc important de communiquer vos besoins afin que la personne puisse comprendre la réalité de ce que vous vivrez.

Après bien entendu, libre à elle ou non, d’essayer de comprendre votre situation, d’être empathique ou non, cela lui appartient.

En tout cas lorsqu’on parvient à se réfugier dans un environnement où les sons sont doux ou maîtrisés, cela permet naturellement au système nerveux d’enfin se réguler. C’est lorsqu’on est pleine nature notamment que l’on peut prendre conscience à quel point le bruit peut peser sur notre équilibre, et à quel point le calme peut nous aider à le rétablir.

Le calme et une certaine lenteur deviennent un cadeau que l’on se fait, pour retrouver une certaine clarté mentale et émotionnelle. C’est ce qui va nous aider à retrouver un peu de notre énergie à « recharger nos batteries ».

Des pistes pour mieux vivre avec (sans solution miracle)

Accepter que certains sons puissent nous déranger plus que d’autres est déjà une étape essentielle, pour autant on ne va s’y résigner. Et s’il n’existe bien entendu pas de méthode miracle pour “ne plus rien ressentir”, quelques pistes peuvent permettre de retrouver un meilleur équilibre quotidien.

> Aménager son environnement sonore

Dans des environnements saturés de bruit, il va être essentiel pour les personnes hypersensibles d’essayer de s’adapter. Voici quelques pistes :

  • Se créer des temps réguliers de repos sensoriel, des zones de calme : En instaurant des moments de silence chez soi dans une pièce calme, en coupant les écrans et en supprimant au maximum les notifications inutiles sur son téléphone.
  • Préférer les sons apaisants : En écoutant de la musique douce ou relaxante, des bruits de nature ou même des bruits blancs (ceux qui isolent de votre environnement). D’une façon générale, privilégiez tous les sons qui sons susceptibles de vous ramener à un calme intérieur.
    Personnellement j’utilise un casque audio à réduction de bruit pour pouvoir justement écouter de la musique douce tout en étant moins exposé au bruit, c’est une solution qui peut convenir à pas mal d’hypersensibles.
  • Utiliser des protections adaptées : Pour ceux qui les supporte les bouchons d’oreille, viennent atténuer les bruits. Les casques antibruit font également très bien le travail pour parvenir à atténuer les sons agressifs. Souvent ils présentent l’inconvénient d’être assez peu confortable.
    J’ai un casque antibruit dont je me sers parfois lorsque l’environnement sonore est trop bruyant et me pèse. J’ai choisi le modèle 3M Peltor dont le rapport qualité / prix me convient très bien.
    Cet article n’est pas là pour vous en faire la pub, je vous invite à rechercher de votre côté ce qui pourrait vous convenir 😊
  • Choisir les bons lieux : Il est important de privilégier des espaces calmes pour travailler, lire, ou vous reposer dès qu’il vous est possible de le faire. Si votre environnement de travail est bruyant et que le télétravail est possible au moins de façon partielle, il serait dommage de vous en priver.

Une étude a également montré que le sentiment de contrôle sur l’environnement sonore joue un rôle clé dans la réduction du stress : une étude parue en 2023 dans Noise & Health a observé que les travailleurs exposés au bruit, mais équipés de systèmes de réduction sonore modulables, ressentaient moins d’épuisement et moins de tension psychologique (source : PubMed).

L’objectif ne peut pas être d’éviter tous les sons qui pourraient nous déranger, ça n’est d’ailleurs pas souhaitable. Le but c’est d’essayer de retrouver un certain pouvoir d’action (certes défensif) sur ce qui nous entoure, pour ne plus le subir passivement.

Comme on l’a vu précédemment, le but est de respecter votre rythme, et vos besoins de calme et de repos qui seront plus fréquents que la moyenne. Ce qui peut vous aider à rétablir un peu d’équilibre émotionnel, c’est de privilégier la pratique d’activités calmes et qui vous apaisent.

Je ne parle pas seulement de cohérence cardiaque ou de méditation de pleine conscience, qui sont connus pour aider à calmer le mental. Mais du fait de marcher en pleine nature, de lire, d’écrire, dessiner, peindre, graver ou sculpter, pratiquer le yoga ou n’importe quelle activité qui vous aident à retrouver votre équilibre intérieur.

retrouver un peu de maitrise sur le bruit

> Dans certains cas, un accompagnement professionnel peut aider

En complément de tous les aménagements dont on a parlé précédemment, il peut arriver que le bruit soit une telle source de tension, d’anxiété et d’épuisement permanent, qu’il nécessite un accompagnement par un professionnel. Et encore une fois ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est une démarche qui vous redonne même un peu de maitrise sur la situation, en tout cas elle vous permet de moins la subir.

Voici quelques pistes possibles :

  • Un suivi médical avec un ORL : L’oto-rhino-laryngologiste est là pour identifier d’éventuels troubles spécifiques comme l’hyperacousie ou la misophonie, et d’exclure toute cause organique.
    Certains ORL peuvent vous orienter ensuite vers des thérapies d’exposition sonore. Ces thérapies consistent à réhabituer doucement le système auditif à certains sons, en les exposant de façon graduée et contrôlée. L’objectif est de diminuer la réaction de stress et de rééduquer le seuil de tolérance.
    Le protocole CSET (Counseling, Sound Exposure, and Therapy) a démontré des effets positifs durables sur la tolérance et le stress (ASHA Journal, 2024).
  • Un accompagnement psychologique : un(e) psychologue peut vous aider à travailler sur les réactions émotionnelles (“je ne supporte plus ce bruit”, “je vais craquer”) et la charge anxieuse qui en découle. Bien entendu cela s’inscrit dans une démarche de travail sur soi, dont le but sera donc d’en comprendre les origines.
    Parmi les approches possibles, il y a les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) qui selon une étude clinique (Aazh et al., 2014, PubMed peuvent améliorer significativement la tolérance au son (le LDL dont a parlé en début d’article) et améliorer la qualité de vie.
  • Les approches complémentaires : En plus de tout ce dont on a parlé lors du chapitre précédent. La sophrologie par exemple est une approche intéressante, pour ses effets sur la régulation du système nerveux.

Il n’est donc pas certain qu’on puisse réellement supprimer cette hypersensibilité au bruit, on peut simplement faire en sorte qu’il soit possible de vivre sans trop en souffrir.

Cela demande sans doute de reconnaitre nos besoins (de calme), et de nous adapter à cette particularité en nous appuyant sur les ressources, de cet article et de nos propres ressources 😊

hypersensibilité auditive, accompagnement professionnel

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